Il ne ressentait pas la douleur. Ce n'était qu'une simple inflammation de la peau. Une futilité qui parsemait sa peau. L'évidence même de la soumission enserrait ses poignets. Et pourtant, il n'éprouvait la moindre sensation. Ce n'était un choix. Ce n'était que la fatalité. Le chemin avait été murmuré. Ce susurre enlaçait ses bras, suspendus au delà du sol ferme.
Son menton rejoignait le creux de son cou. Ses cheveux défaits. L'air nauséabond n'excitait pas son odorat. Il n'y avait qu'un néant insoluble. Lamentablement, ses pieds pendaient. Lui coupant une respiration fébrile.
Il était au trente-sixième dessous. Ses états d'âme n'importait pas. Mais tel était sa localisation.
Désarmé. Son mental restait inflexible. Ce qui causait bien des ennuis à l'Inquisiteur chargé de son cas.
Il restait immuable. C'est ce que l'on voulait de lui en le fixant à ces attaches. En l'ayant rendu prisonnier. Si personne ne savait son existence, personne n'avait connaissance de sa disparition.
L'homme attenant au sol, bien que plus bas, se sentait supérieur. Abrogiel était son nom. Un fidèle du Seigneur Sethi. Amoureux de son travail, fervent défenseur de l'arrachage de dents, prit la parole une nouvelle fois :
"Parlez ! Quel est ce secret, caché dans cette Tour, qui fait de l'ombre à notre Maître ?"
Il ne bougea pas d'un centimètre. Il n'exprima rien. Comme mort. Sous ses cheveux assujettis à la gravité, seul ses lèvres invisibles se mouillèrent des mots prononcés :
"Nous entendons la conspiration. Notre Empereur en danger. Nous savons, nous avons entendu. Les désirs, les non-dits. La liste du commanditaire. Ceux qui feront taire le destin."
Une nuée de lumière naquît au creux de la main de son bourreau. Elle le perça de part en part. Lui infligeant une douleur le forçant à relever la tête sans pouvoir pousser sur ses jambes. Ses dents se serraient, si fort. Prêtes à éclater sous cette récidive de la violence :
"Où cette liste est-elle cachée !?"
Au ton autoritaire fut opposé un sourire apposé à la face de la terre :
"Nous possédons, émancipés, la seule clé."
Le tortionnaire se frotta les mains. Il tourna les talons, prêt à quitté la froideur des lieux :
"Darth Sevrous vous rendra bientôt visite, Cain. Votre pouvoir de voir la Force sera son nouvel atout. Et vos secrets, en stase grâce à son rituel."
Qu'il en soit ainsi. Les entrailles de la Tour étaient un beau publique. A la vue et au su de tous, pourtant emmuré dans le silence. Il attendrait que la Force vibre à nouveau. Oui, il sentait le murmure systolique si faible. Bien vivant.
Sa volonté ne choirait pas. Qu'il soit l'alimentation de l'ennemi n'était que la décision de l'Être Infini. Qu'il en soit ainsi.
