Le Cercle de Pradzia
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 A'data Varshyn, mère aimante

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Eleqtra

Eleqtra


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MessageSujet: A'data Varshyn, mère aimante   A'data Varshyn, mère aimante EmptyDim 21 Oct - 15:11

Nom : Varshyn
Prénom : A'data
Âge : 44 ans
Genre : Féminin
Espèce : Sith de sang pur
Planète natale : Ziost
Planète actuelle : Dromund Kaas
Précisions : Le nom des Varshyn, autrefois glorieux, n'est plus rien aujourd'hui. Il est de notoriété publique (au sein des cercles de noblesse), qu'A'data ne tend qu'à rendre sa gloire à sa famille.

A'data Varshyn, mère aimante A_data10


Dernière édition par Eleqtra le Dim 21 Oct - 15:33, édité 1 fois
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Eleqtra

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MessageSujet: Re: A'data Varshyn, mère aimante   A'data Varshyn, mère aimante EmptyDim 21 Oct - 15:17

La naissance et la mort. La mort et la naissance. Étroitement liées, cycle éternel et immuable. Elles avaient alterné au cours de la vie d'A'data, faisant de son existence le paradigme d'un destin Sith.

D'abord, la naissance. La sienne, unique enfant et héritière du nom autrefois glorieux et célèbre de la Famille Varshyn. Deux parents Sith de sang pur, désabusés et pleins de haine. Le cadre idéal pour le développement d'une parfaite représentante de l'Empire. Mais leurs attentes étaient en-deçà de ce qu'A'data souhaitait pour elle-même. Elle avait été bercée aux récits de l'influence et du pouvoir de sa Famille et n'en voyait rien. Parmi la noblesse vivant sur Ziost, les héritiers Varshyn étaient rares et pauvres. A'data eut beau bénéficier d'un lien précoce avec la Force, le respect lui étant dû ne lui était jamais offert. Très vite, elle voulut être plus, redorer son blason, envers même ses parents, qui semblaient avoir abandonné tout espoir.

La jeune A'data se rendit compte au début de son adolescence qu'elle méprisait ses parents, alors que la plupart de ses camarades les abhorraient. Un bon parent Sith exigeait le meilleur et donc le pire de sa progéniture. Un bon parent Sith faisait endurer à son rejeton les pires horreurs pour l'endurcir mais aussi pour donner naissance à de puissants sentiments de colère, de rancune, de haine. Une naissance qu'A'data dut se forcer à enfanter seule. Elle décida donc de haïr ses parents pour leur faiblesse, pour leur nostalgie désarmée, pour les idéaux qu'ils lui avaient montré sans même chercher à les atteindre.

Elle laissa ses émotions l'aider à se développer, sans même réellement en avoir conscience. Elle fut une élève violente mais calculatrice, et développa un goût certain pour la torture et le goût du sang, alors que les autres Tsis de son âge avaient tendance à préférer se mettre en groupe. Il plus simple de s'attaquer aux autres en groupe. Mais un loup ne craint pas les moutons, quand bien même se rassembleraient-ils en troupeau. Ces imbéciles étaient imbus de la puissance de leur nom. Le nom de Varshyn n'avait peut-être plus d'influence aujourd'hui, mais au moins A'data savait qu'il n'est rien de pire que de proférer une menace en l'air. Pour pouvoir affirmer que la famille dont on vient est puissante, il faut être puissant. Ce qui n'était que rarement le cas, lorsqu'il s'agissait des adversaires de la jeune Sith. Elle fit ravaler leurs paroles à nombre de ces gamins imbus d'eux-mêmes : à 16 ans, elle n'avait peut-être jamais tué, mais elle avait défiguré, amputé, brûlé, électrocuté nombre de ses congénères. Ils ne la portaient pas dans leur cœur et l'avaient souvent attaquée. Mais la colère froide, glaciale de la jeune Tsis était son atout : ils se laissaient emporter par leur rage brûlante, qui venait mourir, éteinte par le neige du mur d'acrimonie d'A'data.

Bien sûr, A'data ne faisait rien par plaisir – le plaisir n'était pas un sentiment suffisamment motivateur pour elle. Se laisser aller au plaisir, c'était ce que faisaient ses parents, épicuriens certains, maîtres tortionnaires envers les races inférieures, mais incapables de porter la main sur leur propre fille. A'data voulait un Maître digne d'elle, digne du glorieux nom des Varshyn, qui soit capable de lui apporter la puissance nécessaire à faire des rêvasseries fadasses de ses parents une réalité. Et comme A'data obtenait ce qu'elle voulait, elle obtint un Maître, le Seigneur Briliasx. Un humain au sang pur – pas tout à fait ce qu'elle attendait, mais le digne héritier d'une famille Sith depuis des générations. Elle aurait pu avoir mieux, mais elle s'en contenta.

Sans doute fut-ce sa première erreur. Le Seigneur Briliasx était un Maître exigeant, cruel et intraitable. A'data trouvait peut-être ses camarades acolytes puis apprentis orgueilleux, mais ce défaut était sien également. Son Maître ne manquait pas une occasion de la ramener plus bas que terre, de lui rappeler que son nom n'était plus rien, aujourd'hui, que ses parents étaient la risée des Sith. Elle se doutait du dernier point, mais se l'entendre dire et répéter par son propre Maître faisait bouillir en elle une colère bien plus chaude qu'elle n'y était habituée. C'est ainsi qu'elle perdit le contrôle, pour la première fois.

Le Seigneur Briliasx avait encore une fois insulté son nom, sa famille, ridiculisant ses parents. Ces derniers venaient encore de faire preuve de leur veulerie sur la scène noble, en cherchant à s'associer avec des Hutts pour sauver les restes de leurs finances. Ils étaient discrédités. Même si A'data faisait de son mieux, elle ne pourrait jamais rattraper une telle tare familiale. Elle avait donc abandonné la mission dont son Maître l'avait chargée sur Dromund Kaas pour revenir à Ziost.

Le premier à tomber sous ses coups avait été le misérable Hutt qui avait cru pouvoir profiter de ses parents. Elle se présenta comme l'interlocutrice privilégiée, l'émissaire de la Famille Varshyn, pour régler les derniers détails, obtenant sans difficulté une entrevue avec le Hutt répugnant. Sa rage avait été telle, ce jour-là, bouillante et inexorable, qu'elle avait étouffé ses deux gardes d'étranglements de Force simultanés, les deux bras levés, dans une mise en scène de sa fureur. Le Hutt avait été transpercé de son sabre laser, entre les deux yeux, lui donnant une expression ahurie fort cocasse dans la mort. Elle était repartie avant même que son décès ne soit signalé.

Quelques heures plus tard, elle était chez ses parents. Ils étaient au lit. Ils ne l'entendirent même pas entrer, libidineux qu'ils étaient. Elle coupa les jambes de son père et le laissa regarder la fin de son épouse, étouffée par un étrangement de Force furibond. Une fois que sa mère eut trépassé, elle transperça le cou de son père, ressentant un soulagement réel lorsqu'il expira. Elle se débarrassa des cadavres dans l'incinérateur de déchets, regardant les flammes consumer les restes de la lie de la Famille Varshyn à travers la vitre noircie.


***

La naissance et la mort. La mort et la naissance. A'data était née, avait accouché de sa propre détermination, et cela avait mené à la mort de ses propres parents, première itération du cycle.

Le lendemain, elle était à Dromund Kaas, finissant la mission confiée par son Maître. Quand elle revint lui offrir l'artefact réclamé, il la regarda à peine.

« Je suis déçu, Apprentie. Quelque chose en toi a changé. Ta colère glaciale et calculatrice, qui faisaient de toi une Sith extrêmement prometteuse, s'est transformée en un océan bouillonnant et sans règles. En te laissant aller à ce débordement, tu as perdu ta seule réelle qualité. »

Elle eut beau se défendre, lui dire qu'elle n'avait jamais été aussi puissante qu'en cet instant, il lui avait ri au nez.

« Est-ce de la puissance que d'éliminer deux gardes du corps et un Hutt ? Est-ce de la détermination que d'assassiner deux faibles dans un lit ? »

Elle resta bouche bée. Comment pouvait-il avoir toutes ces informations ?

Une autre jeune Sith sortit alors du couloir attenant.


« Je te présente Héra Sardonix, ma nouvelle Apprentie. Sa première mission était de t'observer, car je considérais que tu étais un bon exemple. Jusqu'à maintenant. »

La nouvelle rivale d'A'data arborait un sourire moqueur et hautain, qui la fit d'autant plus bouillir de rage. Mais elle se tut, tentant malgré tout de retrouver sa haine glacée.

« Je vais me concentrer sur la formation d'Héra, qui doit rattraper ton niveau, bien que je pense qu'elle mettra bien moins de temps que toi. Quant à ton cas… Le Cartel des Hutts ne va pas être content et le nom des Varshyn est lié à son décès. Ses collègues savent qu'il était sur Ziost pour parachever le contrat liant son clan à ta famille. Débrouille-toi pour nettoyer le résidu de tes excréments passionnels et ne reviens me voir qu'une fois que c'est fait. Maintenant, hors de ma vue. »

A'data se retira, la mort dans l'âme. Elle retourna sur Ziost, méditant sur ses excès et ses faiblesses, rassemblant les filaments de sa cruauté polaire. Elle tissa sa rage et sa jalousie, sa haine et son désarroi en une tapisserie de vengeance. Son Maître allait payer pour son mépris. Et cette Héra… Non, Héra était un souci pour plus tard.

À peine arrivée sur sa planète natale, elle repartit dans l'espace Hutt, rencontrer les collègues de celui qu'elle avait assassiné. Pour la première fois de sa vie, elle prit soin d'arborer une tenue élégante et riche, contredisant toutes les rumeurs de pauvreté courant sur la Famille Varshyn. Elle se présenta comme l'orpheline furieuse, victime d'une sombre manigance. Se tenant devant les supérieurs du misérable qu'elle avait occis, elle s'inclina, preuve d'un respect qu'elle ne ressentait pas, puis prit la parole :


« Vénérables Hutts, maîtres sans conteste des Cartels, je viens demander votre aide, à ma grande honte. Vous n'ignorez pas que la Famille Varshyn était loin de son ancien statut, mais feu mes parents faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour tenter de lui rendre un peu de son faste. Ne parvenant pas à s'en sortir seuls, ils ont choisi de faire appel à votre excellence commerciale, à vos dons financiers et à votre soutien inégalable. Je les ai soutenus dans cette démarche, car je ne souhaitais rien de plus que la remise à flot des affaires Varshyn. »

Chacun des mots qu'elle prononçait la blessait au plus profond d'elle-même. Les mensonges qu'elle proférait provoquant en elle un dégoût sans pareil. Mais elle devait se montrer convaincante et la flatterie marchait bien sur les Hutts. Afin d'être plus persuasive, elle insufflait à ses paroles  l'influence de la Force, sans savoir réellement si ses interlocuteurs y étaient réceptifs ou non. Il fallait qu'elle mette toutes ses chances de son côté. Pour le moment, ils l'écoutaient sans ciller. Il était temps de sortir le jeu d'actrice. La voix tremblant de désespoir et de rage, à peine feints, elle poursuivit :

« Mon Maître, le Seigneur Briliasx, ne tolérait en revanche pas que la famille de son Apprentie soit liée aux Hutts. Dans son intolérance, il a fait éliminer votre estimé collègue, ainsi que mes parents, sans même me consulter. »

Il y eut quelques commentaires à voix basse parmi les Hutts, puis l'un d'entre eux prit la parole :

« Votre accusation est grave, jeune Sith. Pourquoi vous croirions-nous ? »

A'data retint un sourire victorieux et puisa dans sa colère.

« Je comprends vos doutes… Si vous voulez une preuve, demandez à vos espions : Seigneur Briliasx vient de reprendre une Apprentie, Héra Sardonix. Non content de m'avoir pris tout ce que j'avais, il me répudie et me remplace ! »

Sa voix vibrait de fureur et de haine et ses yeux brillaient, leur jaune étincelant. Parachevant son petit spectacle, elle se laissa tomber sur un genou – une Sith, à genoux devant des Hutts !

« Messires, je vous demande, non, je vous implore de venir à mon secours, de m'assister à venger votre collègue et mes parents, et de mettre fin à l'intolérance du Seigneur Briliasx ! »

Les Hutts se mirent à parler entre eux, la tension palpable.

« Bien entendu, la Maison Varshyn vous apportera tout le soutien dont elle est capable. »

Les ressources de sa maison étaient proches de la fin, mais A'data n'hésiterait pas à s'en défaire. Sa vengeance passait avant tout le reste.

L'entrevue dura encore quelque temps, mais l'héritière Varshyn sortit en ayant obtenu tout ce qu'elle souhaitait.
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Eleqtra

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MessageSujet: Re: A'data Varshyn, mère aimante   A'data Varshyn, mère aimante EmptyDim 21 Oct - 15:21

La mort et la naissance. La naissance et la mort. Le cycle reprenait, se poursuivait inlassablement.

Quand son Maître fut assassiné, terrassé par de redoutables assassins du Cartel, A'data était sur Ziost, remettant de l'ordre dans les affaires familiales, après avoir envoyé les dernières ressources de la famille au Cartel des Hutts. Il ne lui restait plus que la demeure familiale, le territoire attenant et les esclaves de maison : pas grand-chose, au fond.

Elle sentit la fin du Seigneur Briliasx au moment où il périt, sa haine renforçant leur lien à travers la Force. Elle jubila. Il n'était plus !

Dans sa satisfaction, elle se laissa aller aux mêmes travers que ses géniteurs : ce soir-là, elle fit appeler tous ses esclaves, se fit préparer un festin et fut le centre d'une fantastique orgie, se laissant aller à tous les vices et les perversions les plus atroces, dans la suite parentale, là même où elle avait assassiné ses parents.

Au milieu d'un orgasme particulièrement puissant, donné par un esclave twil'ek contre son gré, la bouche entre ses cuisses, saignant des griffures qu'elle lui avait infligé, alors qu'elle étranglait une esclave mirialan par la Force à mesure qu'augmentait son plaisir, quelqu'un fit irruption.

Se redressant d'un bond, elle fit voler les esclaves par la Force, qui allèrent s'écraser contre les parois et les meubles de la chambre, tombant en poupées désarticulées. Devant elle se tenait sa rivale, Héra Sardonix, un petit sourire aux lèvres. A'data lui fit face, sa peau rouge nue recouverte de la légère transpiration que produit le plaisir intense.


« Ma chère… Je vois que la mort de notre Maître fait à nouveau éclater tes pulsions sans contrôle aucun… »

D'un geste, A'data appela son sabre à elle par la Force. La présence de l'autre Apprentie de son Maître était une surprise… Mais elle saurait en tirer le meilleur et parachever sa vengeance.

« Au moment de mourir, notre Maître m'a dit de le venger, de t'enseigner sa leçon finale. Je suis là, mais je ne suis pas convaincue de la nécessité d'obéir à ses dernières volontés. Vois-tu, je suis assez d'accord avec son jugement : tu n'es rien, A'data, et te tuer ne m'apportera aucune gloire, aucun plaisir, aucune satisfaction. »

À la visite inopinée, elle ajoutait l'insulte. La rage d'A'data se remit à bouillir, échauffée par la luxure et l'alcool qui l'avaient laissée à fleur de peau.

« Plus aucun Maître ne voudra de toi, alors que toutes les portes me sont ouvertes. Je ne venais que te dire cela, avant de repartir en quête de pouvoir. Après tout, la Maison Sardonix n'a jamais perdu une once de sa gloire, pendant que la Famille Varshyn sombrait inéluctablement. »

Avec un dernier petit sourire sardonique, elle fit un signe d'adieu, achevant sur ces termes :

« Je te laisse à ta médiocrité, A'data. Que nos chemins ne se recroisent jamais ! »

Elle se retourna et fit mine de sortir. Avec un hurlement de rage incontrôlé, A'data se jeta sur elle, tentant de la transpercer de dos. Héra l'esquiva sans même lui faire face. Déséquilibrée, l'attaquante passa le pas de la porte, arrivant à peine à s'empêcher de choir. Héra était désormais dans son dos, la laissant à sa merci. Un éclair de Force la cueillit entre les omoplates, crispant tout son corps, transformant son cri de haine en hululement de douleur.

Elle tomba à genoux, se recroquevillant sous l'impact de sa torture. Elle n'avait jamais ressenti rien de tel. Personne n'avait jamais porté la main sur elle, personne ne lui avait jamais infligé ça. Elle se releva avec difficulté, pour affronter de face son adversaire, qui n'avait pas bougé, attendant que sa victime soit en mesure de lui offrir au moins quelques passes d'arme excitantes. Mais la colère, le désespoir et la douleur avaient brouillé tout calcul, toute réflexion. A'data n'était plus qu'instinct de revanche.

À nouveau, elle se jeta en rugissant sa fureur sur Héra, sans même hésiter, le sabre en avant. L'Apprentie la dévia par la Force d'un mouvement sec de la main, demeurant immobile par ailleurs. A'data parvint à reprendre le contrôle de son vol plané et prit appui sur le mur qu'elle allait percuter pour se lancer sur son ennemie, tentant cette fois de feinter. Toujours sans bouger le reste de son corps, l'héritière Sardonix lança un éclair unique en plein plexus de son opposante. Avec un râle, elle tomba à terre, se tordant sous la douleur provoquée par l'électricité violette, ses yeux jaunes révulsés dans ses orbites.

Héra fit un pas en avant, sans cesser l'émission continue d'éclairs, et s'accroupit au-dessus de l'héritière Varshyn.


« Je te l'avais dit, A'data, tu n'es rien. Tu as perdu ce que tu avais, et tu l'as perdu par ta propre faute. Tu as essayé de m'attaquer et tu le paies. Mais je ne vais pas te tuer. Ton désir de rendre sa gloire à ta maison est louable et il est vrai que tes parents étaient de bien piètres exemples. Sache juste que si tu cherches à m'affronter une nouvelle fois, tu ne t'en sortiras pas aussi facilement. »

Sur ces mots, elle cessa l'émission d'éclairs et se remit debout. Elle posa son pied sur le cou d'A'data, appuyant sur sa trachée, coupant sa respiration, l'empêchant de bouger. Elle dégaina enfin son sabre et, avec une précision d'orfèvre, marqua l'abdomen de sa victime du blason des Sardonyx, un serpent sinueux, brûlure noire contre la peau rouge de la Sith vaincue.

Puis elle s'en fut, laissant A'data à moitié évanouie, connaissant enfin la torture qu'elle avait infligée à tant d'autres sans jamais la ressentir elle-même.
***

La naissance et la mort. La mort et la naissance. La mort du Seigneur Briliasx avait donné naissance à une nouvelle haine : celle d'Adata pour Héra. Mais cette naissance demeurait stérile. Le prochain enfantement de l'héritière Varshyn se devait d'être plus fertile.

Il fallut de longs mois à la seule survivante de la Maison Varshyn pour se remettre des séquelles physiques et psychologiques de son affrontement avec l'Apprentie Sardonyx. Et il était alors trop tard. Trop tard pour se retrouver un Maître, trop tard pour reprendre les affaires de la famille Varshyn, qui étaient parties à vau-l'eau pendant la convalescence d'A'data. La prophétie d'Héra se réalisait : A'data était ruinée, elle n'avait plus aucune valeur, et de sinistres racontars circulaient à son propos. Plus aucun Sith ne souhaitait la prendre pour Apprentie. Elle était donc vouée à ne jamais pouvoir achever son entraînement. Elle était vouée à vivre et mourir dans l'indifférence générale.

Elle vendit la demeure Varshyn et les esclaves survivants, remboursant les dettes contractées par ses parents avec l'argent gagné, et s'installa sur Dromund Kaas avec le tout petit pécule qu'il lui restait. C'était le début d'une vie misérable, à laquelle elle n'était pas habituée, et qui la laissa sombrer dans une dépression amère et sans but.

Les années passèrent, passant sur une A'data moribonde de l'intérieur, qui ne survivait qu'en s'infiltrant dans des cercles de noblesse Sith, baissant la tête et subissant les ragots et les moqueries, qui corrompaient son être, ne laissant plus en elle que rancœur et haine aveugle. Elle fut la maîtresse de quelques Siths plus puissants qu'elle, d'autres plus faibles mais plus riches, tirant une maigre subsistance de leurs faveurs.

Quand elle apprit, au lendemain de son vingt-troisième anniversaire, que sa rivale avait épousé un autre puissant Sith, qui avait qui plus est pris le nom des Sardonyx, sa rancune amère s'effaça derrière la vieille haine, ravivée par ce nouvel affront. Après ces années de déliquescence, A'data ne ressentait plus rien du feu haineux qui lui avait causé tous ses échecs. Sa colère était redevenue aussi glacée qu'à ses débuts.

Elle se renseigna sur l'époux d'Héra, Uobos, d'une famille de Siths nouveaux riches, les Inrinsona, branche éloignée des Sardonyx. Il avait un frère, Praxys, qui évoluait dans les cercles de Dromund Kaas. Après avoir intrigué pendant quelques semaines, elle parvint à se rapprocher de lui. Elle usa de tous ses charmes, de toute sa verve, de tous ses talents de persuasion, et parvint à le séduire. Il s'était passé un an depuis le mariage d'Héra avec Uobos quand A'data épousa Praxys, insistant pour que lui aussi prenne son nom, devenant Praxys Varshyn.

Grâce à la fortune de la famille de Praxys, A'data parvint à remettre les affaires Varshyn à flot. Elle avait développé pendant ses années d'apathie un don pour la manipulation et les calculs politiques et parvint donc à étendre une petite économie florissante. Mais elle n'était que trop consciente que son faible mari comme elle-même ne suffiraient pas à remettre la Famille Varshyn sur le devant de la scène. Il lui fallait donc procréer.

Sa fertilité la mit à rude épreuve. À trois reprises, elle fit de fausses couches, toujours plus tard dans la gestation. La quatrième tentative se solda par un enfant né prématurément, faiblard, au teint pâle et froid. A'data ne le laissa vivre que quelques semaines, de plus en plus excédée par les braillements misérables et la carrure minuscule de cet enfant qui ne vaudrait jamais rien. Un matin, Praxys retrouva son fils mort, emporté, crut-il, par ses propres tares congénitales. Il ne pouvait se douter que son épouse avait étouffé le nourrisson avec son propre oreiller.
Finalement, trois ans après son mariage, A'data connut une cinquième grossesse, bien différente des précédentes. Son ventre grossissait et grossissait, déformant l'immonde cicatrice de serpent que lui avait laissée Héra. Très tôt, elle sentit l'énergie de son enfant, qui la rendait elle-même plus sensible à la Force. Sa grossesse s'éternisa : les dix mois de gestation étaient presque atteints lorsque ses contractions commencèrent enfin.

Jamais la douleur n'avait été aussi forte. Certes, elle ne l'avait que peu connue, et sa seule expérience de la torture avait été aux mains d'Héra. Mais celle de la mise au monde de son enfant fut mille fois pire, et mille fois plus longue. Elle hurla à s'en déchirer la gorge, en proie à des contractions si puissantes qu'elle n'en contrôlait plus son lien avec la Force. Les esclaves furent obligés de vider l'intégralité de la chambre de ses meubles, car ils auraient pu blesser la future mère qui les faisait voler sans même s'en rendre compte. Au bout de plus d'une journée de souffrances atroces, A'data mit finalement au monde une petite fille aux hurlements puissants, débordante d'énergie et de force. C'était le rejeton qu'attendait tant la nouvelle mère, et, pour un court instant, elle ressentit du bonheur et de la satisfaction, malgré le terriblement enfantement qu'elle lui avait infligé. Avant de sombrer dans l'inconscience, elle nomma sa fille « Tiati », qui signifie « Fier » en Haut Sith. C'était le début d'une nouvelle vie, elle le sentait.


Dernière édition par Eleqtra le Mer 21 Nov - 18:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A'data Varshyn, mère aimante   A'data Varshyn, mère aimante EmptyDim 21 Oct - 15:25

La naissance et la mort. La mort et la naissance. Celle de Tiati, nouvel espoir d'A'data, qui allait être le nouveau fleuron de la Famille Varshyn, symbolisait un réel nouveau début.

A'data était mère d'une enfant dont le lien avec la Force était indéniable. Mais son ancienne rivale, Héra Sardonix, l'avait précédée de deux ans, et sa fille Mad'uo, quoique encore très jeune, était déjà très prometteuse, selon les rumeurs lui parvenant de Ziost. Il était hors de question que la nouvelle héritière Varshyn se laisse dépasser par sa cousine. Elle aurait donc tout l'entraînement dont A'data n'avait pu profiter.

Bien sûr, un nourrisson n'était pas un élève très efficace. Elle abandonna donc le bébé pendant les premiers mois à son mari, qui en plus d'être faible, était un papa gâteau – ou gâteux ? Enfin, dans les deux cas, il était un très mauvais exemple pour sa fille. Pour le moment, elle laissait couler, mais dès qu'elle serait rétablie de sa longue grossesse et du douloureux enfantement, elle reprendrait les choses en main.

Évidemment, rien se se passa comme prévu : quand elle fut remise, elle se rendit compte que cet imbécile de Praxys avait laissé passer des erreurs commerciales tout à fait énormes. Elle dut donc se concentrer sur les finances de la famille et en profita pour délaisser l'enfant braillante dont elle ne savait en réalité que faire pour le moment.

Les années passèrent. A'data envoyait précepteur après précepteur affûter l'esprit et le corps de la gamine, s'intéressant de plus en plus à ses progrès à mesure qu'elle grandissait. Tiati n'avait pas encore cinq ans qu'A'data lui rendait visite chaque semaine, exigeant des preuves matérielles de ses efforts et de ses avancements. Deux ans plus tard, la présence de la mère était quotidienne : elle exigeait chaque soir une démonstration des progrès de sa fille, critiquant les moindres détails.

Deux ans plus tard, A'data apprit la destruction de Ziost. Héra Sardonyx, sa rivale de toujours, était enfin morte ! Mais sa jubilation fut de courte durée : ses connaissances lui rapportèrent que la petite Sardonyx avait échappé à la destruction de la planète natale, sur un petit vaisseau, avec pour seule compagnie un droïde. Bien que la simple idée la fasse frémir de rage, A'data se doutait que la gamine avait du pressentir la destruction de la planète et avait donc prit la fuite, laissant sa famille à la rage de l'Empereur fou. Tiati, elle, aurait été certainement incapable d'un tel exploit, son lien avec la Force était bien trop ténu.

Ce jour-là, A'data entra dans la salle d'entraînement, fulminante et terrifiante. La petite fille s'exerçait aux formes en récitant le mantra Sith, concentrée, tentant de bien faire. Mais ce n'était pas suffisant. A'data ordonna un combat en conditions réelles entre le précepteur et sa fille, tournant autour des combattants, tonnant des ordres, des reproches, tapant de sa badine les membres insuffisamment tendus, hors de position, les appuis faibles de sa fille. Et la gamine, tentant de se concentrer, en oublia de continuer à réciter les préceptes Sith.


« Continue ! », grinça A'data. « Tu dois être capable de te battre sans y penser, tu dois connaître le Code sans avoir à y réfléchir ! »

Tiati serra les dents, se concentra, recommença. Le précepteur se mit en garde, puis lança une première botte simple, tentant de toucher le flanc de la petite.

« La paix est un mensonge, il n'y a que la passion », récita-t-elle sur un ton monocorde, esquivant le premier coup, porté avec lenteur.

« Par la passion, j'ai la puissance », continua-t-elle, tentant de porter à son tour un coup à son adversaire. Il l'évita sans difficulté et revint à la charge, faisant pleuvoir sur elle des coups rapides, jetant de brefs coups d’œil à la mère de son élève. Dents serrées, celle-ci lui fit signe de poursuivre les assauts.

Peinant à se défendre, Tiati ânonna la suite :
« Par la puissance, j'ai le pouvoir. » Elle n'arrivait même plus à passer à l'attaque, demeurant dans une position défensive, parvenant pour l'instant à éviter les coups. A'data ordonna d'un geste au professeur de forcer ses attaques.

« Par le pouvoir, j'ai la victoire », ahana la petite Sith, commençant à perdre haleine, reculant encore et encore, jusqu'à se retrouver dos au mur. Elle tenta une roulade en avant pour reprendre l'avantage, mais son opposant l'avait vue venir et la frappa cruellement alors qu'elle était au sol.

Rampant, elle se remit à genoux, et râla la suite du code :
« Par la victoire, je brise… mes chaînes. » Elle tenta de se relever, mais fut cueillie à la nuque par un coup du précepteur.

Tombant finalement au sol, fourbue, elle gémit les derniers mots sans conviction :
« La Force me libérera. »

A'data était hors d'elle. Cette démonstration était pitoyable. Elle congédia le professeur, non sans un regard assassin, et s'agenouilla à côté de sa fille.

« Tu n'as donc pas assez souffert, misérable », siffla-t-elle, et infligea une série de coups à la badine sur le dos, les fesses, et les avant-bras de sa fille, avant de la laisser, pleurant silencieusement.

Revenue dans son bureau, A'data se laissa aller à sa colère. Sa fille était un échec. Elle était faible, elle ne résistait à rien, elle pleurait… elle pleurait ! Quelle pleutre ! La raison de cette mollesse était claire aux yeux de la Sith : elle n'avait pas été assez exigeante. Elle avait laissé Praxys protéger leur progéniture, et celle-ci n'avait pas été suffisamment confrontée à la douleur. Elle se souvint avec une grimace de la torture que lui avait infligée Héra – et comprit alors ce qui manquait à l'éducation de sa fille.

A'data n'avait jamais cherché à maîtriser l'électricité, même si en quelques occasions elle avait pu émettre quelques étincelles. Il était temps pour elle de développer ce talent. Il s'agissait de la seule manière d'endurcir suffisamment son rejeton. Elle en ferait une Sith capable de résister à la douleur, capable de surpasser sa faiblesse. Mais pour cela, elle devrait souffrir.


***

La mort et la naissance. La naissance et la mort. La nouvelle détermination d'A'data devait accoucher d'une fille plus forte, plus puissante. Mais ce progrès ne pouvait qu'être teinté par la mort…

L'entraînement de Tiati devint plus dur, ses précepteurs plus cruels. Si l'un ne convenait pas à la mère, elle le renvoyait (ou pire), pour le faire remplacer. Certains des professeurs de la petite furent des criminels endurcis, d'autres, des chasseurs de primes. Elle devait être capable de se battre contre tout type d'adversaire. Et ce, toujours en récitant ses leçons : les noms des ancêtres Varshyn, les termes des différentes formes de combat, les bases de l'alchimie Sith, les dates capitales du conflit opposant le Côté Obscur au Côté Lumineux…

A'data, de son côté, reprenait un entraînement solitaire, basé sur sa seule volonté, sans maître et sans instructeur. Elle avait en tête les magnifiques éclairs d'Héra Sardonyx et tendait à les émuler. D'insignifiantes étincelles, elle passa à de brefs éclairs violacés, se poussant toujours plus, puisant dans sa colère glaciale. Elle était aussi sévère avec elle-même qu'avec sa fille. Puis vint le jour où elle fut satisfaite des éclairs qu'elle était capable de produire. Elle demeurait bien consciente que sa foudre ne concurrencerait jamais celle d'un Seigneur Sith, mais c'était suffisant pour reproduire la torture que lui avait infligée Héra. Suffisant pour apprendre à Tiati à résister à la douleur.

Ce jour-là, sa fille s'entraînait face à un Sith de sang pur, ancien surveillant à l'Enclave la plus proche. A'data appréciait ce précepteur, cruel et intraitable, qui ne laissait passer aucune erreur de sa fille, la punissant pour chaque faiblesse. Comme pour illustrer ces faits, la petite fille se ramassa après une attaque ridicule. A'data fronça les sourcils.


« Debout ! Et encore une fois ! Je ne t’ai pas mise au monde pour que tu passes ton temps à manger la poussière ! Prouve que tu es digne de la grandeur des Varshyn ! »

A'data dissimula le sourire satisfait qui naquit en elle à la réaction puissante de sa fille, puisant enfin dans son lien avec la Force, démontrant enfin la détermination qu'elle avait toujours voulu voir en elle. Le précepteur vola, emporté par une formidable poussée de Force. Emportée par son élan et son orgueil, l'enfant fonça sur sa propre mère, la colère prenant le dessus. A'data ricana en son for intérieur : elle se reconnaissait enfin en sa fille ! Cette colère bouillonnante, cette rage incontrôlée, elle l'avait connue, elle s'était laissée emporter de la même manière, perdant tout sens commun ! Le moment ne pouvait être mieux choisi pour la première leçon de souffrance.

Les éclairs cueillirent Tiati sur le côté, électrifiant le petit corps rouge, brûlant la peau, fondant les chairs. Quand l'enfant ne fut qu'un petit tas d'affliction au sol, la mère s'approcha d'elle, et poursuivit le cours, appuyant chacun de ses arguments d'un coup de pied ou de badine :


« Insolente ! Misérable ! Tu oses tenter de porter la main sur moi, ta mère ? Qui t'ai mise au monde dans la douleur ? Apprends à connaître cette peine, à sentir tes intérieurs t'invalider et se tordre ! Apprends à souffrir, apprends à endurer, et alors seulement tu seras forte ! »

Puis elle abandonna l'enfant à demi-inconsciente, hautement satisfaite d'elle-même.
Quelle ne fut sa surprise de voir Praxys la rejoindre dans son bureau, quelques heures plus tard. Il fulminait. Elle ne l'avait jamais vu dans cet état, et pour une fois, elle sentit une once de désir pour cet homme la traverser. Puis lorsqu'il commença à parler, ce désir se mua en dégoût : il venait lui reprocher le traitement qu'elle avait infligé à sa fille ! Il venait lui dire que « ce comportement était intolérable » ! Qu'elle n'avait pas à torturer ainsi leur propre progéniture, qui démontrait déjà suffisamment de talents, qu'elle n'avait pas besoin de cette drastique rétribution !

A'data lui rit au nez et le congédia.

Quelques jours plus tard, Praxys était mort, d'une mystérieuse maladie qui l'avait emporté dans la nuit.

Les années passèrent ensuite, toutes semblables : Tiati s'entraînait, A'data la torturait pour l'endurcir. Il fut enfin temps de l'envoyer dans une enclave en tant qu'acolyte… Il était temps de reprendre les manigances et les manipulations. Il était temps de trouver un Maître à sa Fierté.
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