L'avènement de Darth Siqsa

La Citadelle. Le fleuron de l’architecture de Kaas City. Capitale sombre au cœur du pouvoir Sith. Fief politique de l'Empire et trône de l’Impératrice. Au dessus des immenses tours, le ciel semblait comme à son habitude, gronder les habitants de l'Empire. Parsemé d’éclairs, déchirant la nuit.

Au milieu des larges rues, un homme en armure traditionnel s’avance d'un pas déterminé vers l’entrée principale de la Citadelle.

Une fois à l'intérieur, il rejoint rapidement les portes fermées de la salle du trône de l'Impératrice Acina. S’avançant vers elle d’un pas rapide.

Le trône était vide, mais il y avait à son chevet plusieurs officiers de haut rangs : quelques Sith et une poignée de politiques qui se pavanaient dans diverses conversations, causant un brouhaha désorganisé et virulent.

L'épaisse porte de la salle du trône impérial s’ouvrit d’un mouvement brusque et les deux battants allèrent claquer contre les murs épais de la salle du trône. Soudain : le silence. Tous s’étaient retournés.
L'homme en armure traditionnelle se tenait face à l'assemblée, silencieuse et contemplative.

Un des Seigneurs Sith en présence fit un pas vers l'arrivant, se plaçant devant la foule en présence.
C'était un humain aux cheveux longs attachés en arrière, vêtu de rouge et de noirs, avec une épaisse toge qui lui retombait dans le dos. Il prit la parole :

« L'assassin de Darth Pradzia. Tu oses te montrer ici… Ton ancien maître n'était peut-être qu’une Alien mais elle ne méritait pas d’être assassinée. Tu es venu jusqu'à nous. C’est donc le pouvoir que tu recherches.
Mais… L'Impératrice n'est pas là. Elle se bat avec nos troupes sur un front bien plus important, pour réduire la République à néant.
En tant que suppléant, je ne consens pas à t'accorder ma légitimité. Ta Maitresse servait bien l'Empire. Ton acte est de la pure trahison, Seigneur Dragon ! S'exclama t-il de manière hautaine et autoritaire. »

La foule se manifestant par chuchotements et messes-basses, semble en accord avec les dires du suppléant. Officiers comme civils.
Djïnn fit quelques pas en avant et abattit la capuche de son armure sur ses épaulières, dévoilant son visage en intégralité. La foule se déplaça lentement pour l’encercler, perplexe face à la présence du Seigneur Dragon. Ils restèrent cependant relativement calmes. Après tout : que pourrait leur faire un seul homme en ce lieu sacré ?
Djïnn faisait face au suppléant, le regardant droit dans les yeux. Il prit la parole, inébranlable :

« J'ai offert à son Excellence Darth Pradzia une mort digne d'un vrai Sith. Nous nous sommes affrontés sur le système Garos IV, fief de feu ma maîtresse.
Nous avons tous deux combattus loyalement dans un duel à mort ou nous avons mesuré nos ambitions, notre maîtrise de la Force et du Sabre Laser. J'ai remporté légitimement ce combat après avoir rallié une armée, conquis des systèmes en son nom et celui de notre glorieux Empire.
Mais… Ma Maîtresse avait un secret qu'elle gardait pour elle jusqu'à ce qu'elle me le révèle : Darth Pradzia était mourante. Elle souffrait d'une maladie qui l'avait condamnée d'avance. Elle-même a souhaité ce combat. Elle voulait que je sois celui qui acquerrait avec légitimité ce que nous nommons avec affection : le Cercle de Pradzia.
Si elle était morte de cause naturelle, les luttes intestines et l'instabilité provoquée aurait réduite à néant notre emprise sur la bordure médiane et particulièrement le secteur Msst.

Plusieurs Sith auraient fait sécession. Darth Pradzia est morte en connaissance des enjeux, elle est morte de ma propre main pour la préservation de son héritage. Et me le léguer.

- On ne nous avait jamais fait le coup de la maladie. C'est... audacieux. Mais qu'est-ce qui prouve vos dires ? Reprit le suppléant d’Acina.

- Ce qui prouve mes dires? Ce sont ces rapports médicaux que j'ai trouvé grâce a une lettre manuscrite de son excellence Pradzia. Une lettre qu'elle m'a cédée avant sa mort.
Vous pourrez, j'en suis sûr, déduire de ces pièces à conviction tous ce que j'ai pu vous raconter. Mais… Pour le moment nous perdons du temps. Un temps précieux. Voyez-vous, plusieurs ennemis se dressent contre les intérêts de l'Empire sur Garos IV et notamment sur Vjun. Aujourd’hui, plus personne n'est présent pour prendre les bonnes décisions. Nous avons des ennemis qui ne tarderont pas à passer à l'action. Il va falloir que vous remplaciez Darth Pradzia. Et au plus vite. J'ai conquis Garos IV. J'ai vaincu ma Maîtresse dans un duel honorable. Tout ce qu'elle avait me revient, comme le veut la tradition Sith! »

Le brouhaha reprit de plus belle. Rapidement, le suppléant cria au silence. Le calme mit plusieurs longues secondes à revenir avant qu'il ne poursuive :

«  Par les pouvoirs qui me sont conférés : Au nom de l'Empire, de l'Ordre Sith et de l'Impératrice, je vous élève au rang de Seigneur Noir. Vous répondrez désormais au nom de Darth...

- Siqsa.

- … Siqsa. Darth Siqsa. Je vous charge de veillez aux intérêts de l'Empire sur l'ensemble des biens et des terres de feu Darth Pradzia, qui accède au panthéon des Seigneurs Sith tombés au combat. Faites valoir la volonté de l'Impératrice! »

Et ainsi, chacune des personnes présente dans la salle, à l'exception du suppléant, se mirent à genoux en guise de respect au nouveau Seigneur Noir: Darth Siqsa.