Le Cercle de Pradzia
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 Deyniss Vonkan

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Seigneur Vonkan

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MessageSujet: Deyniss Vonkan   Deyniss Vonkan EmptyVen 19 Mai - 10:32

Deyniss Vonkan


Nom - Prénom : Deyniss Vonkan
Âge : 18 ans
Race : Humaine
Sexe : Femme
Lieu de naissance : Aldraig IV
Lieu de vie : Aucun fixe
Maître : -
Rang : -
Spécialités : -
Taille : 1m74
Poids : 63 kg
Chevelure : Mi-long brun aux reflets verts
Couleur des yeux : Vert olive
Alignement : -

Pouvoirs de la Force connus :
-

Histoire :

Deyniss Vonkan est la fille de Roybar Vonkan, cousin d'Anallya Vonkan, et Marssa Texia.
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Seigneur Vonkan

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MessageSujet: Re: Deyniss Vonkan   Deyniss Vonkan EmptyVen 19 Mai - 11:08

Couronnement d'Anallya Vonkan

Deyniss avait consacré toute la matinée à se faire choyer par les domestiques du Manoir Vonkan qu'elle rencontrait pour la première fois, elle qui n'avait jamais quitté Ovélia. Après une séance de coiffure qui avait duré plus d'une demi-heure, la jeune fille avait été appelée à rejoindre son père, Roybar Vonkan. Ensemble, ils se dirigeraient vers le Temple de l'Étoile, où sa tante, Anallya Vonkan, se trouvait déjà depuis la veille. Deyniss n'avait pas été informée de la raison de cette visite, et son père lui avait répété maintes fois de ne pas poser de questions sur sa famille. Elle avait scrupuleusement évité d'en poser jusqu'à présent. Pourtant, le voile du mystère qui entourait sa famille la troublait. Tout était nouveau pour elle : le manoir, son cousin Seheran, sa grand-mère grincheuse Devene, et bien d'autres choses encore.

Dans une hâte précipitée, Deyniss et son père s'embarquèrent dans une navette en direction du Temple. Leur voyage se prolongea pendant de longues heures, baigné dans un silence pesant. L'atmosphère était lourde de contrariété, émanant particulièrement de Roybar. Il semblait profondément troublé par cette sortie avec sa fille, et cette anxiété s'était intensifiée depuis son entretien avec Devene Vonkan, sa mère et la grand-mère de Deyniss. Les traits soucieux de son père, ses sourcils froncés et ses yeux lointains témoignaient de son malaise intérieur. Chacun de ses soupirs trahissait une tension palpable, alimentant la curiosité grandissante de Deyniss quant aux événements qui se déroulaient dans leur famille.

À peine arrivés, Deyniss et son père furent accueillis par une poignée d'officiels qui semblaient agités, entourés d'une imposante escorte de gardes. La scène qui se déroulait devant eux était bien loin de l'étiquette protocolaire habituelle. Les regards pressants des officiels leur signifiaient clairement qu'ils devaient hâter le pas, les invitant à se diriger rapidement vers leurs sièges à l'intérieur du Temple, car la cérémonie était déjà en cours.

Leur progression à travers les corridors du Temple fut rythmée par l'effervescence environnante. Les murmures fébriles des gardes, les instructions hâtives qui se mêlaient aux bruissements des robes des officiels, tout concourait à instaurer une atmosphère empreinte d'urgence. Deyniss ressentait une certaine appréhension mêlée d'une pointe d'excitation face à cet environnement bouillonnant. Elle était consciente que quelque chose d'extraordinaire était en train de se dérouler.

Assis à côté de son père, Deyniss remarqua son oncle Wilto Vonkan, qui lui adressa un bref salut poli sans prêter attention à elle. Wilto avait toujours été un homme sérieux et réservé, se consacrant davantage à ses responsabilités familiales plutôt qu'aux liens affectifs. Sa présence à la cérémonie ne semblait pas le combler de joie, bien qu'il arborait une apparence impeccable dans son costume formel.

Juste derrière Deyniss et son père se tenait Devene Vonkan, sa grand-mère maternelle. Veuve d'Ironk Vonkan, elle affichait un visage sérieux et impassible. Ses traits ridés témoignaient des épreuves qu'elle avait traversées, et son regard scrutateur laissait transparaître une certaine méfiance envers l'ensemble de la situation. Malgré la parenté qui les unissait, Devene ne fit aucun geste de bienvenue à sa petite-fille, gardant une distance froide et distante.

Plus loin, à l'arrière de la salle, se trouvait Fredriech Vonkan-Bress. Il était le fils aîné du regretté grand-oncle d'Ogor Bress et de sa tante Cla'an Vonkan, tous deux disparus tragiquement lors d'un incendie deux ans plus tôt. Fredriech portait l'héritage de sa famille sur ses épaules, ce qui se reflétait dans son air grave et solennel. Son regard perçant semblait constamment en alerte, peut-être porteur des souvenirs douloureux du passé et des responsabilités qui pesaient sur lui en tant que représentant de la lignée Vonkan-Bress.

Dans cet assemblage de visages peu familiers, Deyniss se sentait à la fois étrangère et curieuse. Chaque membre de sa famille présente avait son propre rôle à jouer dans cette cérémonie, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander quel serait le sien et comment elle s'inscrivait dans cette toile complexe de liens familiaux et de mystères entrelacés.

La scène se déroulait dans une atmosphère à la fois mystérieuse et solennelle. Deyniss se tenait là, les yeux rivés sur les deux pierres célestes posées sur l'autel. Une dualité se faisait sentir dans l'air, symbolisée par la lumière blanche émanant de l'une des pierres, en opposition à l'aura pourpre de l'autre.

Tout autour d'elle, l'assemblée était silencieuse, comme suspendue au déroulement de la cérémonie. Deyniss était fascinée par la femme en blanc à sa gauche, dont seuls les cheveux d'un blond platine étaient visibles. À sa droite, sa tante Anallya Vonkan, vêtue d'une tenue traditionnelle, semblait elle aussi concentrée sur le spectacle qui se déroulait devant elles.

La prêtresse à la natte rousse s'approcha des deux femmes et commença le couronnement. Deyniss restait immobile, captivée par la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle ressentait une tension, un équilibre précaire entre les forces représentées par les deux pierres célestes.

Dans son esprit, les questions se bousculaient : quel était le rôle de ces deux femmes dans cette cérémonie ? Quelle était la signification de ces pierres et de leurs couleurs opposées ? Deyniss sentait que quelque chose de crucial allait se produire, que la tension de cette scène allait bientôt trouver son dénouement.

A la sortie de la cérémonie, Deyniss fut frappée par le faste qui entourait cette occasion exceptionnelle. La rangée de gauche était réservée aux grandes familles d'Aldraig IV, chacune affichant sa puissance et son prestige. Cependant, aucune d'entre elles ne se mêla à la famille Vonkan, ni même ne vint les saluer. Une distance froide et respectueuse semblait les séparer.

Deyniss se laissa entraîner par le flot des invités qui quittaient le Temple. Alors qu'elle franchissait les portes imposantes, elle remarqua des silhouettes dissimulées dans l'ombre des allées adjacentes. Parmi elles, elle reconnut certains visages qu'elle avait croisé la veille à son arrivée au Manoir. Son regard se posa sur un homme alien à la peau rouge, dissimulant son visage sous une longue capuche. Elle avait entendu dire qu'il s'appelait Eodum et qu'il entretenait une relation étroite avec sa tante, probablement liée à leurs rencontres sur Dromund Kaas lors de la formation Sith d'Anallya.

Deyniss se retrouva rapidement à l'extérieur, sur le majestueux perron du Temple. Une foule nombreuse s'était rassemblée pour assister à l'événement exceptionnel. Les murmures s'étaient tus lorsque les deux femmes couronnées apparurent sur le perron. D'un geste parfaitement synchronisé, Anallya et l'autre femme brandirent les pierres célestes, qui se mirent à rayonner avec une intensité éblouissante. La foule fut divisée en deux camps, enveloppée soit par la lumière éclatante de l'une des pierres, soit par l'éclat pourpre de l'autre. Ce moment saisissant marqua la tragique division du peuple d'Aldraig IV, figeant à jamais cette image dans l'esprit de Deyniss.

Deyniss Vonkan Panteer1


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MessageSujet: Re: Deyniss Vonkan   Deyniss Vonkan EmptyMer 24 Mai - 21:02

Un nouveau départ

À 4h32, puis à 4h45, et encore à 5h02, le sommeil semblait échapper à Deyniss. Elle se tournait et se retournait sous ses couvertures, se sentant étouffée par leur poids protecteur contre le froid hivernal d'Aldraig. Finalement, elle décida de se lever et de prendre l'air frais, attrapant son peignoir accroché au mur d'un geste machinal. Elle s'approcha de la porte vitrée de sa chambre et contempla à travers le verre les flocons de neige tourbillonner sur son balcon. Ce spectacle éphémère lui apporta un court instant de calme, mais rapidement son angoisse refit surface. Dans deux jours à peine, elle célébrerait son dix-huitième anniversaire. Après cette date, elle devrait quitter le cocon familial pour se rendre à Dromund Kass, un endroit dont elle ne connaissait encore que peu de choses.

Le plus ancien souvenir de Deyniss remontait au décès tragique de sa mère bien-aimée, Marssa. Bien qu'elle ne se souvienne que de fragments de cette période douloureuse, elle savait que sa mère lui avait accordé une attention sans faille. Malheureusement, la détresse écrasante de Marssa l'avait finalement submergée lors d'une froide soirée d'hiver, la poussant à prendre la décision tragique qui mettrait fin à sa vie. Deyniss se retrouva alors contrainte de grandir aux côtés de son père, qui, malgré sa propre douleur, continuait à prodiguer à sa fille un amour et des soins incommensurables, la considérant comme son unique trésor précieux.

La petite Deyniss se souvenait de la tristesse voilant les yeux de son père, des larmes qu'il ne pouvait retenir face à la perte insurmontable qu'ils venaient de subir. Il s'efforçait de masquer sa propre douleur pour consoler sa fille, mais Deyniss pouvait sentir la peine dans ses gestes tendres et ses étreintes réconfortantes. Son père était sa bouée de sauvetage, son roc solide dans la tempête, et elle se raccrochait à lui avec ferveur.

Mais malgré la présence aimante de son père, le vide laissé par sa mère était toujours là, palpable. Deyniss ressentait un sentiment d'incomplétude, comme si une partie d'elle-même était perdue à jamais. Elle se demandait ce qui avait poussé sa mère à prendre une telle décision, cherchant désespérément des réponses qui semblaient hors de portée.

Deyniss se remémorait les longues heures passées dans la bibliothèque du Manoir Vonkan, plongée dans les textes anciens qui décrivaient les rituels et les enseignements sacrés du Culte de l'Étoile. Elle étudiait avec diligence, absorbant les connaissances transmises depuis des générations. Les cérémonies, les prières et les méditations occupaient une place centrale dans sa vie, lui procurant un sentiment de connexion spirituelle profonde. Elle ressentait une fascination mêlée d'appréhension face à l'Étoile, cette force mystérieuse et puissante qui semblait guider chaque aspect de son existence.

Cependant, le couronnement d'Anallya avait révélé une réalité insoupçonnée. Deyniss avait été témoin de l'ombre qui résidait en sa tante, d'une part d'elle-même qu'elle ne pouvait plus ignorer. Les voiles de l'innocence se dissipaient, laissant place à une compréhension plus complexe de l'Étoile et de sa nature intrinsèque. Désormais, Deyniss se demandait ce que cela signifiait pour sa propre destinée. Comment pouvait-elle concilier sa foi profonde en l'Étoile avec cette révélation troublante ?

Seule et prise de terreur à l'idée de devoir retourner à Dromund Kass, Deyniss se retrouvait confrontée à son destin. Son esprit était empli de peur et de confusion. Finalement, elle rassembla son courage et décida de prendre les choses en main. Délaissant son peignoir, elle se dépêcha d'enfiler l'une de ses tenues les plus chaudes.

Elle quitta le palais en hâte, veillant à ne pas attirer l'attention alors qu'elle se frayait un chemin à travers les couloirs. Une fois à l'extérieur, elle se sentit désorientée, mais sa volonté farouche de ne pas se soumettre à son destin la guida. Elle prit la décision précipitée de se diriger vers le spatioport. Son objectif était flou, mais sa détermination à échapper à son sort était inébranlable.

Tôt le matin, elle embarqua à bord d'un imposant transporteur à destination d'Alderaan. Pendant le voyage, elle profita de l'occasion pour reprendre son souffle et sombrer dans un sommeil réparateur. Les tourments qui l'avaient assaillie s'apaisèrent temporairement, lui offrant un répit bien mérité. Sur place, elle déciderait de la suite de son parcours, mais pour l'instant, elle se contentait de savourer ces précieux moments de repos.

Deyniss Vonkan Star_wars_czerka_arms_cargo_ship_by_adamkop-d4w1uwi


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MessageSujet: Re: Deyniss Vonkan   Deyniss Vonkan EmptyJeu 25 Mai - 0:46

La deuxième voie

Le voyage semblait s'étirer à l'infini. Deyniss avait perdu tout repère temporel depuis son départ d'Aldraig IV, mais cela lui importait peu. Au milieu de l'immensité de l'espace, ses préoccupations étaient bien différentes. Une peur sourde s'était emparée d'elle, faisant naître une sensation nauséeuse dans sa gorge. Heureusement, un préposé à l'entretien du vaisseau lui avait offert des comprimés contre le mal de l'espace. Pour Deyniss, qui n'avait jamais quitté l'atmosphère aldraigienne, cette expérience était terrifiante.

Autour d'elle, des membres d'équipage vaquaient à leurs tâches d'entretien, créant une atmosphère à la fois familière et étrange. Deyniss se sentait tour à tour troublée et surprise de croiser des visages inconnus, voire des races dont elle ignorait jusqu'à l'existence. Son regard se figea pendant quelques instants sur deux Abednedos affairés à réparer un conduit d'aération. À ses côtés, d'autres passagers s'étaient joints au voyage, car le capitaine du vaisseau de marchandises avait décidé d'augmenter ses revenus en accueillant des passagers occasionnels, provenant d'horizons divers.

La jeune fille se sentait étrangement isolée, perdue dans un univers inconnu qui suscitait à la fois sa curiosité et sa crainte. Les murmures et les bruits métalliques du vaisseau semblaient amplifier sa propre anxiété, comme si chaque vibration était une preuve tangible de son éloignement de tout ce qu'elle avait connu. La vie qu'elle laissait derrière elle semblait si lointaine, presque irréelle.

Soudain, une tête apparut à l'épaule de Deyniss, la faisant sursauter. Après un bref moment de surprise, elle reprit ses esprits. C'était un Nu-Cosian dont le visage lui était inconnu.

"Alors, ma petite, où comptes-tu te rendre ainsi ? Tu ne sembles pas être une habituée des voyages. Et puis, tu ne portes que peu d'affaires personnelles", déclara-t-il d'un ton curieux.

Deyniss se sentit un peu déstabilisée par cette intrusion, mais décida de répondre honnêtement. "Je me rends sur Alderaan", dit-elle simplement.

Le Nu-Cosian lui sourit d'un air malicieux. "C'est une réponse logique, bien que très évasive", répliqua-t-il. "J'ai parcouru la galaxie pendant plusieurs décennies, et j'ai croisé de nombreux jeunes comme toi. Je sens que tu ne cherches pas seulement à te rendre sur Alderaan, n'est-ce pas ? Tu essaies de fuir ton foyer."

Deyniss fronça les sourcils, surprise par cette perspicacité. "Qu'est-ce que vous en savez ? Et qu'est-ce que ça peut bien vous faire ?" répliqua-t-elle avec un mélange de défiance et de curiosité.

Le Nu-Cosian se mit à rire doucement. "Peu de bagages, le mal du voyage, une expression préoccupée... Tu as tout laissé derrière toi récemment, de manière un peu précipitée. Mais ta jeunesse est certainement la cause de ton insouciance. Ma petite, il est essentiel que tu trouves un endroit où te loger une fois arrivée."

Deyniss leva un sourcil, intriguée par ses paroles. "À quoi pensez-vous ?", demanda-t-elle.

Le Nu-Cosian inclina légèrement la tête. "Il y a une structure d'accueil pour les réfugiés de guerre non loin du spatioport, au Château Organa. Tu devrais y chercher refuge pour tes premiers jours", suggéra-t-il d'un ton bienveillant. "Cela te donnera le temps de réfléchir à la suite."

Deyniss resta silencieuse, absorbant ces informations. Elle avait beaucoup à assimiler et des décisions importantes à prendre. Mais pour l'instant, elle était reconnaissante pour ce conseil inattendu. "J'y réfléchirai", répondit-elle finalement, avec une pointe de gratitude dans sa voix.

Le Nu-Cosian s'éloigna lentement, ses pas s'estompant dans le brouhaha du vaisseau. Deyniss resta assise sur le caisson, le regard perdu dans le vide. Finalement, elle se retourna sur sa gauche pour faire face à celui qui lui avait offert des paroles si intrigantes.

"Pourquoi êtes-vous venu me dire tout cela ?", demanda-t-elle d'une voix empreinte de confusion.

Le Nu-Cosian lui adressa un sourire bienveillant. "Je sens en toi une grande méfiance envers le monde qui t'entoure, un doute persistant. Il est important que tu apprennes à accorder ta confiance, non pas aveuglément, mais suffisamment pour ton propre bien et celui des autres."

Deyniss le regarda intensément, cherchant à comprendre les intentions de cet étranger. "Attendez-vous quelque chose de ma part ?" interrogea-t-elle avec prudence.

Le Nu-Cosian secoua doucement la tête. "Je n'attends rien, si ce n'est de te savoir en sécurité à l'étape suivante de ton voyage", répondit-il d'un ton apaisant.

Cette réponse troubla profondément Deyniss. Elle, qui avait l'habitude de devoir demander et négocier pour obtenir quoi que ce soit, venait de recevoir quelque chose sans rien demander. Elle ressentait une étrange gratitude mêlée à la perplexité. Elle voulut interpeller à nouveau le Nu-Cosian, cherchant les mots pour exprimer sa gratitude et sa curiosité, mais il avait déjà disparu parmi les passagers. Elle resta alors perdue dans ses pensées tout au long du reste du trajet, méditant sur la signification de cette forme de générosité qu'elle n'avait jamais expérimentée auparavant.

Deyniss Vonkan Bobbajo-19746


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MessageSujet: Re: Deyniss Vonkan   Deyniss Vonkan EmptyJeu 25 Mai - 12:49

Un premier pas

Le cargo atterrit en douceur sur le spatioport principal d'Alderaan, libérant ses passagers clandestins par une issue de secours soigneusement orchestrée. Deyniss se retrouva rapidement à l'extérieur, accueillie par la fraîcheur de la nuit qui enveloppait la planète. Le printemps se faisait sentir timidement dans l'air. Jetant un regard rapide autour d'elle, elle constata qu'ils étaient désormais seuls. Les autres voyageurs s'étaient déjà volatilisés, ne laissant derrière eux que quelques squatteurs disséminés sur les marches des immeubles et un Gabdorin fouillant les poubelles de la rue. Elle avançait prudemment, scrutant les environs à la recherche d'indices indiquant l'emplacement du camp de réfugiés dont lui avait parlé le Nu-Cosian.

Alors qu'elle s'engouffrait dans les ruelles plongées dans l'obscurité, une main s'empara soudainement de son bras. Un cri étouffé s'échappa de ses lèvres avant d'être rapidement réprimé par une autre main qui se posa fermement sur sa bouche. Deyniss sentit son corps être étroitement serré contre celui de l'inconnu. À sa voix, elle reconnut un homme jeune, bien qu'elle ne puisse le voir dans les ténèbres.

"Silence. Nous ne devons pas attirer l'attention ici. Suis-moi", chuchota-t-il à son oreille.

Deyniss se dégagea aussitôt qu'il relâcha son emprise. Malgré l'obscurité ambiante, elle put distinguer la silhouette d'un homme de grande taille, son visage partiellement dissimulé par un tissu masquant le haut de son nez. Seuls ses yeux marron et ses mèches brunes en désordre étaient visibles. Il arborait l'équipement caractéristique d'un agent de terrain. Prise dans un mélange de confusion et de méfiance, elle décida instinctivement de le suivre sans demander la moindre explication.

Ensemble, ils pénétrèrent dans un vieux entrepôt situé à proximité du quartier précédent. L'homme alluma une lampe faible, retirant ses gants avant de balayer rapidement du regard la pièce remplie de bric-à-brac et de pièces détachées rouillées. Il posa sa veste sur un fauteuil déchiré dont le cuir laissait échapper le rembourrage. Debout, immobile, Deyniss attendait patiemment. L'étranger finit par refermer la lourde porte métallique derrière eux, les isolant du reste du monde.

"Qu'est-ce que tu faisais ici ?" demanda-t-il d'un ton interrogateur.
"Rien, je me suis perdue", répondit Deyniss.
"Tu crois que c'est le genre d'endroit où l'on se perd ?" répliqua-t-il avec un soupçon d'amusement.
"Je ne suis pas d'ici."
"Ça se voit. Regarde tes vêtements", dit-il en désignant ses propres vêtements d'un mouvement de menton. "Ton blouson semble valoir plus que la vie d'un misérable dans ce sous-quartier."
"Je te dis que je ne savais pas", riposta-t-elle en élevant le ton.
"Peu importe. Tu vas rester ici jusqu'à demain matin. Je t'interdis de sortir", déclara-t-il d'un ton autoritaire.

Deyniss fronça les sourcils. Elle n'était pas habituée à obéir de cette manière. Seul son père avait une certaine autorité sur elle, bien qu'il ne l'ait jamais réellement exercée.

"Qui es-tu ?" demanda-t-elle d'une voix curieuse.
"Ton sauveur pour ce soir", répondit-il. "Je surveille ce quartier depuis un moment. Ce n'est pas un endroit où tu devrais te promener le soir. Garyija et sa bande règnent en maîtres ici dès la nuit tombée."
"Tu es policier ?" demanda-t-elle.
"Non, pas vraiment. Mais tu n'as pas besoin d'en savoir plus. Maintenant, dors. Tu repars demain matin."

Il lui indiqua du doigt un lit composé d'un mince matelas et d'un drap déchiré. Lui-même s'installa sur le fauteuil en cuir, se couvrant d'un minuscule drap.

Sans un mot, Deyniss se coucha. Elle ne comprenait pas tout ce qui lui arrivait. Le sommeil lui échappait en raison du décalage horaire et de l'angoisse liée à sa fuite.

Après cinq longues heures à lutter pour trouver le sommeil, Deyniss entendit des mouvements dans la pièce. Elle ouvrit un œil et aperçut l'inconnu concentré à un bureau, utilisant un petit réchaud. Elle l'observa attentivement. Il ne semblait ni être un criminel des bas quartiers, ni un agent de sécurité.

Au bout de quelques minutes, il vint tapoter l'épaule de Deyniss, qui feignait de dormir. Elle fit semblant de se réveiller.

"Il est temps de partir", lui annonça-t-il.

Il déposa un baluchon devant Deyniss, enveloppant un petit pain d'Alderaan. Puis, il se dirigea vers la porte en fer et l'ouvrit, laissant entrer la lumière matinale qui réchauffait déjà l'entrepôt.

Deyniss se leva rapidement, passant machinalement sa main dans ses cheveux. Elle prit le baluchon et le glissa dans l'une des poches intérieures de son blouson. Ensuite, elle s'approcha de l'entrée métallique où l'homme l'attendait. Elle franchit le seuil et se retrouva à l'extérieur. Le jeune homme fit de même et verrouilla la porte derrière lui.

"Prends garde maintenant. Et ne reviens pas ici", lui conseilla-t-il.

Deyniss ne savait pas quoi répondre. Un simple "merci" lui semblait étrange, et l'idée de le questionner ne lui paraissait pas appropriée. Quoi qu'il en soit, l'inconnu partit rapidement dans une direction, disparaissant au coin de la première ruelle.

Deyniss se retrouva de nouveau seule, inspectant les environs. Elle devait désormais profiter de la journée pour trouver ce camp dont elle avait entendu parler la veille.

Deyniss Vonkan Gabdor10


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MessageSujet: Re: Deyniss Vonkan   Deyniss Vonkan EmptyJeu 25 Mai - 19:12

Se retrouver

Deyniss avait passé la première heure de la matinée à errer dans les ruelles de la ville, en quête du camp de réfugiés, en vain. Aucun repère, aucune indication ne se manifestait à elle. Elle avait décidé d'aborder les passants, mais tous lui tournaient le dos tour à tour ou accéléraient leur pas pour poursuivre leur chemin.

Finalement, elle se dirigea vers un Devaronien qui semblait simplement se tenir contre un mur du quartier.

"Je cherche à savoir où se trouve le camp de réfugiés de la ville. Pourriez-vous m'aider ?" demanda-t-elle poliment.

"En échange de quoi ?" répliqua le Devaronien.

"Bah... je cherche juste mon chemin", répondit Deyniss, légèrement déconcertée.

"Et tu me donnes quoi en échange ? 50 crédits", réclama-t-il.

"Mais !..." s'exclama-t-elle, surprise par cette demande.

"C'est pas moi qui cherche le camp. Si tu veux savoir, amène l'oseille", insista-t-il.

Deyniss se sentit désemparée. Peut-être que ce Devaronien était le seul capable de la guider. Elle se résolut à sortir les crédits qu'elle avait emportés avant de partir. Son interlocuteur se montra immédiatement plus coopératif et lui indiqua le chemin le plus court pour s'y rendre. Une fois les informations obtenues, il s'en alla sans plus attendre.

Suivant scrupuleusement les indications, Deyniss découvrait une nouvelle partie de la ville. Dans ce quartier, tout semblait avoir été reconstruit. Tout était nettement plus propre que ce qu'elle avait pu voir précédemment.

Elle arriva à l'endroit indiqué par le Devaronien, mais contrairement à ce qu'elle espérait, elle ne trouva aucune trace d'un quelconque camp de réfugiés. À la place, se dressait un imposant bâtiment orné de larges banderoles oranges. Deyniss commençait à s'en vouloir d'avoir été aussi crédule et de s'être fait rouler.

Malgré sa déception, elle décida d'entrer. Peut-être, pensait-elle, trouverait-elle quelqu'un à l'intérieur qui pourrait la diriger vers le bon endroit. Une fois à l'intérieur, elle découvrit un vaste hall lumineux. Les banderoles oranges brodées semblaient descendre du plafond et se dérouler juste au-dessus d'elle. Une fontaine centrale créait une atmosphère apaisante. Bien qu'elle entende des bruits de pas dans les couloirs qui s'ouvraient sur la pièce centrale, elle ne voyait personne.

Deyniss décida donc de parcourir le bâtiment et s'engagea dans l'un des couloirs. Elle marchait le long de celui-ci, remarquant de nombreuses portes fermées tout au long du chemin. L'endroit lui semblait davantage être un dortoir qu'un camp de réfugiés. Après moins d'une minute d'exploration, elle se retrouva nez à nez avec une jeune femme vêtue d'une robe de soie marron. Cette dernière fit un pas en arrière, clairement surprise.

"Ho !"
"Oh, pardon, je ne voulais pas vous surprendre", commença Deyniss, visiblement gênée. "Je me suis perdue et je cherchais quelqu'un pour m'indiquer le chemin, alors je suis entrée et..."
"Vous n'êtes pas de l'enclave ?"
"De l'enclave ?"
"Oui. Vous vous trouvez dans l'enclave Jedi d'Alderaan."
"Quoi... ? Comment ça ? Je ne... On m'a dit de trouver un camp de réfugiés à cet endroit."
"Vous n'êtes pas vraiment au bon endroit. Venez avec moi, je vais vous conduire auprès de mon maître. Il pourra vous guider."

Deyniss suivit silencieusement la jeune femme, l'observant avec attention. Jamais auparavant elle n'avait eu l'occasion de côtoyer des Jedi.

Elles pénétrèrent dans une pièce où se trouvait seulement une humble armoire et un tapis sur lequel méditait un homme vêtu lui aussi d'une robe marron et aux cheveux grisonnants.

"Maître", commença la jeune femme, "excusez-moi de vous déranger, mais je vous amène cette jeune femme. Elle prétend s'être perdue."

Le Chevalier Jedi se redressa et fit face à Deyniss. Un moment de silence s'installa avant qu'il ne prenne la parole.

"Qui es-tu ?", demanda-t-il.
"Je suis Deyniss. Je me suis perdue. Je ne veux pas vous déranger. Je cherche simplement un camp de réfugiés qui, selon ce que l'on m'a dit, se trouve ici."
"Eh bien, mon enfant. Tu ne t'es pas perdue. Tu es arrivée au bon endroit. Mais je regrette de t'annoncer que le camp n'existe plus depuis une dizaine d'années. Ce temple a été érigé à sa place."

Deyniss prit une courte inspiration. Elle se sentait abattue. Même le Nu-Cosian l'avait trompée, pensa-t-elle.

"Mais pourquoi cherches-tu ce camp ? Es-tu à la recherche de quelqu'un ?" demanda le Chevalier Jedi.
"Non. Je viens d'arriver sur Alderaan. Je n'ai nulle part où aller et on m'a dit de me rendre dans ce camp pour passer mes premiers jours avant de trouver autre chose", répondit Deyniss.
"Eh bien, nous t'offrirons un toit, si tu l'acceptes", déclara le Chevalier Jedi.
"Vous proposez de m'héberger ? Mais je n'ai presque plus rien sur moi pour vous payer", s'étonna Deyniss.
"Considère cela comme un acte désintéressé. Tu pourras partir dès que tu te sentiras prête, mais en attendant, le temple sera ta maison. Padawan, trouve une chambre pour Deyniss et assure-toi d'informer le Conseil de l'arrivée d'une nouvelle résidente", ordonna-t-il.
"Oui, Maître", répondit la padawan.

La padawan fit signe à Deyniss de la suivre. Confuse, cette dernière inclina maladroitement la tête en signe de salutation envers le Chevalier, puis suivit la padawan.

Deyniss Vonkan Guardian


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MessageSujet: Re: Deyniss Vonkan   Deyniss Vonkan EmptyJeu 25 Mai - 22:25

Perdue ?

Chevalier Luren, voilà son nom. Le jedi aux cheveux gris qui avait pris la décision d'accueillir Deyniss pour quelques nuits était assis avec d'autres chevaliers dans le grand réfectoire pour le dîner. Deyniss, elle s'était assise à une bonne distance, deux tables plus loin. Elle avait commencé à manger seule. La nourriture ne lui déplaisait pas. Elle ressemblait même à ce qui pouvait se faire sur Aldraig IV.

Après quelques minutes passée toute seule, Deyniss remarqua que la jeune padawan rencontrée plus tôt venait de rentrer dans la pièce. Celle-ci vint s'asseoir aux côtés de Deyniss.

"Salut. Je vois que tu es toute seule. Je peux me mettre ici ?" 

Deyniss répondit oui par un hochement de tête.

"Je m'appelle Marva. Je suis la padawan du Chevalier Luren que tu as rencontré plus tôt. Donc, toi c'est Deyniss, c'est bien ça ?
- Oui...
- ... et tu ne viens pas d'Aldéraan ?
- Non je suis arrivée qu'hier soir dans la nuit.
- Tu as passé la nuit dehors ?
- Non, j'ai été hébergée par... par quelqu'un en arrivant.
- Quelqu'un ? 
- Je ne sais pas qui c'était. Je n'ai pas pu connaître son nom.
- Bon peu importe. Ici, tu es comme chez toi. Enfin, j'espère que tu trouveras bientôt ton propre chez toi.
- Mais pourquoi ton maître a décidé de me laisser rester ici ? Vous n'hébergez pas tout le monde, si ?
- Ha... je ne pourrais pas parler à la place de mon maître. Mais je pense qu'il ne tenait pas à refuser de venir en aide à une personne dans le besoin.
- Si tu le dis..."

Tandis que les deux jeunes femmes terminaient leurs repas, Deyniss remarqua un personnage bien particulier entrer dans le réfectoire. Elle cru reconnaître le Nu-Cosian qu'elle avait rencontré lors du voyage vers Alderaan. Celui-ci se dirigea lentement vers le Chevalier Luren. Après lui avoir adressé quelques mots, ils partirent tous les deux du réfectoire.

Deyniss qui n'avait pas perdu une miette de la scène arrêta de manger en les voyant partir. Elle prétexta à Marva de ne plus avoir fin et l'envie de se coucher pour quitter la table rapidement. Après avoir débarrassé son plateau aussi vite que possible, elle se rendit dans le même couloir que celui emprunté par le chevalier et le Nu-Cosian. 

Elle marchait lentement à présent, écoutant le bruit provenant de chacune des salles dont les portes étaient fermées. Elle pu entendre quelques commérages, des cours du soir,... Finalement, à une porte plus reculée, elle parvint à surprendre une discussion dont les deux voix étaient celles qu'elle recherchait. Elle tendit l'oreille et se mis à écouter à la porte, prenant garde à ne pas être surprise.

"Si cette fille est bien celle de Roybar Vonkan, alors nous courrons un risque conséquent, s'exclama le Chevalier Luren. La Maison Vonkan d'Aldraig IV va nécessairement chercher à la retrouver et vous savez tout comme moi les moyens qu'ils sont prêts à employer.
- Nous ne devons pas prendre de décision de manière si hâtive, corrigea le Nu-Cosian. Si cette dernière a pris la décision de se séparer de sa famille, c'est qu'elle doit avoir une bonne raison.
- Vous pensez qu'elle est en danger sur Aldraig IV ?
- Non, pas dans l'immédiat. Mais j'ai senti, et vous aussi, que la jeune fille est sensible à la Force. Il est de coutume dans leur famille d'envoyer leurs éléments sensibles sur Dromund Kass pour qu'ils soient formés à devenir des Sith.
- Donc vous pensez qu'elle a voulu fuir pour cette raison ?
- Il est fort probable.
- Mais vous savez qui elle est. Elle est de la Maison Vonkan. Avez-vous oublié ce que sa grande tante a fait subir à Aldraig IV, tout comme son arrière-grand-père avant elle ? Elle représente un danger. Nous n'avons aucune idée de ce dont elle est capable. Et puis..."

"Deyniss ?" fit une voix féminine derrière elle.

Marva se tenait derrière Deyniss. Elle avait l'air intriguée.

"Deyniss, qu'est-ce que tu fais ? Qui est là ?" *désignant la porte*

Deyniss ne répondit pas. Elle se sentait piégée. Si elle restait là un instant de plus, les deux personnes à l'intérieur ne tarderaient pas à sortir. Dans un mouvement de panique, Deyniss parti précipitamment, bousculant Marva en passant. Elle couru dans le couloir, jusqu'au grand hall. Celui-ci était désert. Elle en profita pour rejoindre l'extérieur tout aussi vite.

Une fois dehors, Deyniss faisait face au froid de la nuit. Elle ne pouvait rester là, si elle ne voulait pas être rattrapée. Elle se précipita alors dans les ruelles adjacentes pour s'éloigner au mieux du temple.

Une fois suffisamment loin du temple, elle s'arrêta de courir. Elle n'était pas très endurante et elle s'en voyait contrainte de se pencher, les mains sur les genoux pour reprendre son souffle. C'est à cet instant qu'elle se sentie poussée par quelqu'un sur le côté. 

Deyniss se retrouva par terre, à bout de souffle. Un homme et un Gand se tenaient au-dessus d'elle. A en croire leurs odeurs d'alcool, ces deux là venaient de sortir du club de nuit d'à côté. Le Gand s'avança vers Deyniss et l'agrippa par les cheveux. Elle essaya de se débattre, mais le Gand la gifla si fort qu'elle fut totalement sonnée.

Un tir de blaster se fit entendre et immédiatement après, le Gand lâcha Deyniss et s'effondra au sol. L'humain, quant à lui, pris de panique s'enfuit aussitôt, tout comme les passants de la ruelle.

Deyniss se trouvait alors seule, au sol, avec le cadavre du Gand traversé d'un tir de blaster. Elle mit quelques secondes avant de reprendre ses esprits. Mais avant d'y voir plus clair, elle remarqua une silhouette au-dessus d'elle. Une main agrippa son bras pour qu'elle puisse se relever. Une fois debout, Deyniss regarda qui venait de lui venir en aide. Elle eut un moment de surprise lorsqu'elle reconnu l'homme de la nuit dernière.

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MessageSujet: Re: Deyniss Vonkan   Deyniss Vonkan EmptyJeu 25 Mai - 23:31

Retrouvailles

Deyniss n'a pas posé de question sur le chemin. A vrai dire, elle n'avait pas du tout parlé pendant ce laps de temps. Elle suivait l'homme qui venait de la sauver une seconde fois, jusqu'à la même planque que la nuit passée. Une fois à l'intérieur, l'inconnu regarda deux fois à l'extérieur avant de refermer la porte métallique.

Il portait toujours le tissu qui remontait sur son visage jusqu'au haut de son nez. Il fit le tour de Deyniss qui s'était assise à la même place que la veille. Puis, il vint s'asseoir sur la chaise au cuir déchiré.

"Pourquoi es-tu partie du temple ? demanda-t-il sur un ton froid.
- Je n'avais pas à y être. Ce n'était pas ma place.
- Alors pourquoi t'y es-tu rendu ? 
- Parce qu'on m'a dit que je trouverai un endroit où loger là-bas.
- C'était le cas, non ? Alors ? Pourquoi as-tu fui ?
- Ils n'allaient pas m'accepter et...
- Et ?
- Et j'étais un danger à leurs yeux."

Deyniss commençait à craquer. La pression qu'elle avait accumulée depuis les derniers jours la poussait subitement aux larmes. L'inconnu interrompit ses questions. Il se leva pour chercher une boisson chaude pour Deyniss. Puis il revint rapidement, lui la proposant. Deyniss reprenait doucement son état normal, serrant la tasse chaude entre ses mains.

"Pourquoi faites-vous tout ça pour moi ? demanda-t-elle."

Le jeune homme mit un temps avant de répondre à la question de Deyniss. Finalement, il décida d'abaisser le tissu cachant son visage.

"Je m'appelle Aeron Aldan. Je travaille pour la Maison Texia."

Deyniss eu un moment de silence. Tout cela l'intriguait maintenant au plus haut point. Les questions fusaient dans son esprit. Pourquoi la Maison Texia s'intéressait à elle ? Comment l'avaient-ils retrouvée sur Alderaan ? Que lui voulaient-ils ? Et cela avait-il un lien avec sa défunte mère, Marssa Texia ?

"Je n'arrive pas à toujours pas à comprendre pourquoi ? demanda-t-elle une fois de plus.
- Deyniss, vous faîtes partie intégrante de la Maison Vonkan, mais aussi de la Maison Texia. Le suicide de votre mère n'a pas rompu les liens du sang qui vous unissent à la Maison Texia. En venant ici vous niez l'héritage de la Maison Vonkan qui vous constitue. C'est une opportunité pour vous reconstruire. Et la Maison Texia tient à ce que vous puissiez prendre la meilleure décision.
- Mais comment m'avez-vous retrouvé ce soir ?
- J'ai profité de vous offrir à manger dans un baluchon pour glisser un traqueur sur le tissu."

Deyniss hocha la tête en prenant une gorgée de sa boisson chaude.

"Deyniss, vous allez rester ici, maintenant. Il faut que vous vous remettiez les idées au clair sur ce que vous comptez faire.
- Je verrai. Je ne tiens pas à vivre une fois de plus enfermée, prise au piège.
- Bien entendu, mais vous... Attendez. Silence."

Tandis que les deux aldraigiens se turent, des bruits de pas se firent entendre à l'extérieur, comme si l'on tapait d'un métal puissant sur le sol. Ces pas semblaient suivre le trottoir longeant l'entrepôt. Ils cessèrent nets devant la porte métallique.

Il y eu un instant de silence qui dura une éternité. Deyniss était pétrifiée. Aeron bougeait lentement pour ne pas faire de bruit. Il posa sa main avec précaution sur son blaster.

Soudainement, comme déchirant le silence, le son strident de l'allumage d'un sabre laser vint précéder deux violents coups de sabre sur la porte en métal. Celle-ci fut projetée par un poussé de Force puissant. Les débris vinrent heurter le matériel informatique de l'entrepôt, dans un vacarme assourdissant.

Deux jambes, l'une après l'autre; une silhouette masculine apparue dans l'entrepôt. La faible lampe ne permettait pas de la discerner aisément. Aeron tira un coup avec son blaster en direction de l'arrivant. Ce tir fut aussitôt paré par l'assaillant d'un mouvement adroit de son sabre à la lame écarlate. Aeron s'y reprit une seconde fois, mais son tir fut une fois de plus dévié. Son arme lui fut rapidement arrachée des mains par la Force, tandis que l'assaillant avançait vers les deux jeunes pris au piège.

Une fois l'attaquant, tout de noir vêtu, arrivé au centre de la pièce, Aeron activa un levier, faisant s'effondrer une pile de caisses d'une étagère. L'assaillant fut recouvert par les caisses.

"Cours Deyniss !! Court !!" cria Aeron.

Deyniss se leva d'un bond, elle se précipita vers la sortie en longeant le mur de gauche, tandis que Aeron longeait celui de droite. Ils approchèrent tout deux de l'entrée de l'entrepôt. Deyniss franchit rapidement le seuil de la porte pour sortir, mais s'arrêta aussitôt, voyant Aeron resté à l'intérieur. Ce dernier tentait d'activer un autre piège de l'entrepôt en tirant sur un levier, mais celui-ci semblait grippé et refusait de bouger.

Au bout de quelques secondes, l'assaillant finit par repousser les caisses qui le recouvraient par la Force, les projetant aux quatre coins de l'entrepôt. L'une d'elle vint frapper violemment Aeron au bassin. Ce dernier tomba à terre devant l'entrée de l'entrepôt.

De nouveau debout, l'attaquant avançait désormais vers cette entrée, au pied de laquelle Aeron se trouvait, à mi-distance entre l'assaillant et Deyniss, qui ne pouvait plus bouger, pétrifiée. 

"Sauve toi..." supplia Aeron à Deyniss, tandis qu'il tentait de ramper vers l'extérieur.

D'une seule traction de Force, le Sith attira à lui Aeron qu'il embrocha sur son sabre rouge. Puis, il le propulsa dans un recoin de l'entrepôt.

Deyniss fut prise d'un relent, voyant Aeron mourir ainsi. Mais elle ne put rester plus longtemps. Le Sith s'approchait dangereusement d'elle. Elle partit en courant du plus vite qu'elle le pouvait. Après deux minutes de course folle, elle s'arrêta à bout de souffle et gagnée par un point de côté.

Il ne fallut pas plus de temps au Sith pour la rattraper. Deyniss était incapable de fuir. Elle se sentait maintenant plus faible que jamais.

Son destin avait-il fini par la rattraper ?

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MessageSujet: Re: Deyniss Vonkan   Deyniss Vonkan EmptyVen 26 Mai - 13:18

La fin de la cavale

Le Sith propulsa Deyniss d'une poussée de Force contre une poubelle métallique. Deyniss se retrouvait au sol, emplie d'une douleur au dos et aux côtes. Sa frustration était grande de ne pas pouvoir contre-attaquer.

"Maintenant, la morveuse, tu vas venir avec moi. La Maître ne veut plus attendre."

Deyniss levait la tête vers le Sith qui approchait d'un pas ferme. Elle ne savait pas de qui il pouvait bien s'agir, mais pour elle, tout cela ne présageait rien de bon. Dans un dernier espoir en tenta de se relever, mais la douleur et la fatigue l'empêchaient de bouger.

Le Sith souleva alors Deyniss par la Force en lui tenant le col. Elle flottait dans les airs, tout en essayant de se débattre, mais en vain.

Soudainement, le Sith fut projeté par une force invisible en arrière et Deyniss tomba alors immédiatement au sol, libérée de son emprise.

Une personne habillée d'une large robe bouffante termina son bond juste entre Deyniss et le Sith. Elle était comme tombée du ciel.

"Rebroussez chemin, Sith. Cette enfant ne partira pas avec vous." décréta la femme tout juste arrivée.

Deyniss ne parvenait pas à voir le visage de la personne, qui lui tournait le dos. Selon Deyniss, il s'agissait d'une femme. Sa voix laissait deviner qu'elle était relativement âgée.

Le Sith se releva tranquillement. Il hocha non de la tête. D'un geste, il ralluma son sabre laser et se jeta à corps perdu contre l'arrivante. Celle-ci eut le bon réflexe de dégainer son sabre pourpre pour parer le coup de l'adversaire.

Le poursuivant attaquait la femme par de multiples attaques violentes, manquant parfois de technique. Il la fit reculer sur plusieurs mètres, tandis qu'elle déviait non sans difficulté les coups de son adversaire.

Sous les yeux de Deyniss, la femme utilisa la Force pour attirer un speeder, qui vint s'écraser sur le Sith, le faisant ainsi chuter deux mètres plus loin sur sa droite.

Ce dernier finit par se relever assez vite. Une aura écarlate flottait autour de lui. Il arracha par la Force le sabre pourpre des mains de son opposante. Dépourvue de son moyen de défense, cette dernière se concentra, joignant ses deux mains l'une à l'autre.

Le Sith débuta sa course pour arriver au niveau de la femme. Arrivée assez proche, il bondit, croisant ses bras, prêt à les détendre pour la taillader en croix. Mais avant qu'il ne put l'atteindre, la femme projeta de ses deux paumes une aura de turbulence qui vint frapper le Sith violemment. L'aura emporta le Sith dans le sens contraire, jusqu'à l'écraser contre le mur opposé.

Il ne bougeait plus et l'opposante approchait de lui. Elle saisit par la Force son sabre pourpre laissé tombé par le Sith dans sa chute. Arrivé à hauteur de ce dernier, elle s'arrêta. Il leva la tête vers elle, sans pouvoir réagir. D'un geste franc, elle alluma son sabre et sépara la tête de l'adversaire du reste de son corps.

Elle resta quelques secondes silencieuse. Puis, elle se retourna et se dirigea vers Deyniss, toujours au sol et se tenant les côtes. Elle s'agenouilla auprès de l'aldraigienne. Deyniss remarqua alors que la femme portait un bandeau sur ses yeux, cachant visiblement sa vision.

"Deyniss, tout va bien maintenant. Ne bouge pas. Une équipe de secours va venir s'occuper de toi.
- ... Qui ? Qui êtes-vous ?
- Je suis le Maître Jedi Dalearr."

Deyniss ne comprit pas pourquoi la Jedi lui était venue en aide. Le soir-même, elle avait quitté l'enclave. Il n'y avait aucune raison pour qu'un Jedi cherche à la retrouver.

Que pouvaient-ils encore vouloir d'elle ?

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MessageSujet: Re: Deyniss Vonkan   Deyniss Vonkan EmptySam 27 Mai - 11:32

Réveil

Non sans un bon mal de crâne, Deyniss sortait de son sommeil. Elle se découvrait installée sur un lit d'hôpital. Par réflexe, elle tâta son corps pour comprendre ce qu'il lui était arrivé. Elle ressentit une douleur au niveau des côtes. Par chance, elle ne souffrait que d'un hématome superficiel.

Elle se releva et s'assit sur son lit. Un médecin vint rapidement à sa rencontre.

"Madame, vous ne devriez pas bouger jusqu'à ce qu'on vous y autorise.
- Où suis-je ?
- Vous êtes à la caserne Yanaa. Vous avez été amenée ici par le Maître Jedi Dalearr. Vous souffrez d'un hématome suite à une mauvaise chute. Il semblerait que celui-ci disparaîtra dans quelques jours."

Deyniss était bien embêtée. Non seulement, elle ne savait pas ce que la Maître Jedi voulait d'elle, mais désormais, elle ne savait plus quelle décision prendre pour la suite. En effet, elle ne pouvait réussir à se concentrer pour trouver un nouveau plan.

"Je vais appeler Maître Dalearr. Elle tient à vous voir." termina le médecin avant de quitter la salle.

Ni une, ni deux, Deyniss se leva, se délivra de la grande aube médicale et se saisit de ses vêtements. Elle s'habilla avec précipitation. Mais il était déjà trop tard. Maître Dalearr entra, remerciant le médecin, qui s'en alla. Deyniss reconnu la femme qui lui était venue en aide.

"Mon enfant, tu ne devrais pas t'agiter ainsi. N'ais crainte, nous ne te voulons pas de mal. Bien au contraire.
- Pourquoi m'avez-vous amenée ici ? Et pourquoi m'avez-vous sauvée ? Vous me suiviez ?
- Doucement, doucement. Il est vrai que tu mérites des explications. Assois toi donc."

La Maître Jedi s'assit sur le lit et Deyniss en fit de même, peu après.

"L'enclave d'Alderaan a suivi ton départ d'Aldraig IV. Cela faisait maintenant plusieurs années que la Maison Vonkan n'avait pas eu de membre sensible à la Force. Nous savons que ces derniers sont envoyés sur Dromund Kass pour être formés à devenir des Sith. Et Aldraig IV a bien trop souffert de leur oppression pour que nous ne puissions réagir.
- Vous vouliez vous débarrassé de moi ?
- Non, il est toujours possible d'éloigner un jeune être de la corruption du côté obscur. Tu n'y as pas été exposée jusqu'à présent.
- Mais maintenant que j'ai quitté Aldraig IV, je ne risque plus de partir pour Dromund Kass.
- Malheureusement, mon enfant, cela ne t'assure pas une parfaite sécurité. Tu es la petite nièce d'Anallya Vonkan devenue une Seigneur Sith cruelle dans la Bordure Médiane.
- Ce qu'a fait ma tante ne conditionne pas ce que je suis.
- Il se trouve qu'il existe un risque. Ta tante a noué un lien fort avec votre Culte, une émanation unique de la Force. Une émanation puissante désormais susceptible de se corrompre.
- ... Et vous pensez...
- Oui. Il est possible que le lien qui t'unit à ta tante t'amène à suivre ce même destin et que cela mène une fois de plus au malheur d'Aldraig IV.
- Non ! Ce n'est pas possible. Je ne suis pas comme elle !
- Doucement. Rien ne te condamne à suivre cette voie. Tu dois te préparer à affronter cette éventualité. C'est pourquoi je t'ai recueillie. Je te protégerai de ce destin tragique. Mais pour ce faire, tu dois commencer par te reposer. Nous allons avoir beaucoup de travail."

Maître Dalearr se leva tranquillement. Elle quitta la pièce, laissant Deyniss seule. Ce que venait de lui apprendre la Jedi la perturbait au plus haut point. Néanmoins, la perspective de pouvoir maîtriser son destin réveillait en elle un nouvel espoir. Peut-être, pensa-t-elle, que Maître Dalearr ferait d'elle sa padawan et qu'elle pourrait un jour devenir une vraie Jedi.

Sur cette dernière pensée, Deyniss se rallongea. Elle ferma les yeux et bientôt, elle s'endormit d'un sommeil apaisé.

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MessageSujet: Re: Deyniss Vonkan   Deyniss Vonkan EmptyLun 8 Avr - 10:51

Retrouvailles familiales

Karalauss Jr avait décidé d’aller à la mer. Cela m’arrangeait bien. Depuis mon arrivée au manoir, mes discussions ne s’étaient composées que d’échanges polis avec ses parents, Tyrahus et Kalsinna. Ce florilège de platitudes m’avait bien donné envie de prendre l’air.

A peine fut-on arrivés sur le sable des grèves de Milessis, Karalauss Jr était déjà parti à l’eau. C’était un bon nageur pour son âge, d’après Kalsinna. Cependant, je devais veiller à ce qu’il ne parte pas trop loin au risque de se faire emporter par les courants.

Je n’avais pas la tête à aller nager. Je restais l’observer sur la plage. L’air était doux pour un début de saison. Le pantalon retroussé à mi-mollet, je profitais de la douceur des vagues jusqu’aux chevilles. Le vent soufflait tranquillement, soulevant avec lui les embruns marins. La crique où nous étions était déserte. Pas un bruit ne venait troubler le chant de l’océan.

A l’extrémité Nord, sur la falaise surplombant la plage, était installé un belvédère. Un mouvement y attira mon attention. Deux femmes venaient d’apparaître. Je plissais les yeux pour mieux les distinguer. Tante Daris et Grand-mère Devenne. Elles remarquèrent ma présence et se turent, quand-bien même je ne pouvais les entendre depuis la plage. Devenne adressa quelques mots à Daris, qui se contentât d’opiner du chef. Elle reprit sa canne en main et pris le départ. Elle n’avait plus l’allure d’antan. Sa bosse semblait se courber à vue d’œil et ses cheveux plus rares à chaque rencontre.

Daris, quant à elle, resta quelques instant seule, à contempler le large. Je lui fis un signe de la main. Elle y répondit discrètement. Puis disparu, pour réapparaître quelques minutes plus tard sur les escaliers descendant à la plage. Elle portait une de ses larges robes de soie mauve, recouvertes de dentelles en plusieurs endroits. La chaleur ne devait pas la déranger, ou elle feignait que non. Sa coiffure était très élaborée, typique des coiffes traditionnelles de notre région.

Elle s’arrêta quelques mètres derrière moi, m’adressant un bonjour. Je sortis de l’eau pour la rejoindre et lui répondis avec autant de politesses. Nous échangeâmes des commentaires élogieux sur Karalauss Jr.

- Cette chaleur est à peine supportable.

Je la regardais un instant, puis détournais mon regard vers le ciel bleu d’où les puissants rayons émanait. Je fis une moue et me contenta d’acquiescer.

- Il est vrai que le temps est plus doux cette année.

- Oui, Deyniss. Bien plus doux. Il n’y a pas eu d’hiver cette année. L’Etoile n’a cessé de briller de tous ses feux, comme pour nous priver du repos annuel.

Je ne savais pas quoi répondre. Le spiritisme aldraigien était sorti de mes préoccupations depuis quelques années déjà.

- Tante, comment va Devenne ? Je crois comprendre qu’elle ne se sépare plus de sa canne.

- Effectivement. Son état se détériore à vue d’œil. Les médecins lui recommandent de prendre du repos et de profiter pleinement du calme de la région, car tu vois… On ne sait jamais…

Je me contentais d’un pincement de lèvre pour exprimer ma compassion. Il est vrai que depuis la mort précipitée d’Anallya, l’état de Devenne n’a cessé de se dégrader. Elle, qui faisait figure de femme immortelle, était maintenant en proie à l’intraitable vieillesse. Dans la presse locale, le déclin de santé de Devenne était de mauvais augure. Pour tous, elle était restée la grande prêtresse de notre région, engagée dans un mariage au sein de la maison Vonkan. Elle a d’ailleurs conservé cette place spirituelle jusqu’à peu, jusqu’à se retirer suivant les recommandations des médecins. A cet égard, Devenne devait certainement ressentir une furieuse rancœur à mon égard. Seule héritière de son sang, j’étais destinée à prendre sa place. J’avais été formée à cela. Mais je ne pouvais pas accepter de me résoudre à cette destinée. L’histoire des Vonkan montre assez bien que les décisions prises à la naissance ne conduisent qu’au malheur.

Réservée dans mon silence, je pouvais remarquer Daris se triturer les mains avec anxiété. Elle-même s’en rendit compte et tourna son regard vers moi.

- Deyniss, comptes-tu repartir bientôt ?

- Oui. Je ne suis là que pour un court moment.

- Bien, bien. Il y a quelque chose dont il faut que tu sois mise au courant. Devenne aurait dû te le dire elle-même, mais je crains qu’elle n’en ait plus la force.

Je plissais les yeux, me concentrant pour l’écouter plus attentivement.

- Voilà. Devenne a vu dans l’Etoile une colère noire, comme rarement auparavant. Cette année sans hiver en est la première manifestation. Nous avons entrepris d’apaiser cette colère. Mais cela doit passer par une série de sacrifices.

J’écoutais Daris, anticipant que la suite n’allait pas me plaire.

- L’ordre de Fa’alm a…

- Non, il suffit. Je ne veux plus en entendre parler. Il est mort depuis des années. Il faut que cette histoire s’arrête.

- Ecoute-moi, Deyniss.

- Non, toi, écoute. Plus de dix ans se sont écoulés depuis sa mort. Et depuis dix ans, chaque jour, cette famille ne vit plus que dans le souvenir de cette trahison. A quoi cela nous a mené ? A devenir les petits laquais de toutes les Maisons environnantes, enfin… quand elles daignent bien nous recevoir.

- Deyniss, il ne s’agit plus seulement d’un mauvais souvenir. L’Etoile est furieuse.

Ce qu’elle pouvait m’agacer. Je n’avais qu’une seule envie et cela était de partir le plus vite de cet endroit, de prendre mon vaisseau et de rejoindre le système civilisé le plus éloigné de cette plage.

- Deyniss, tu m’écoutes ? La mort d’Anallya a sonné le glas de nos espoirs de rédemption. Elle était la seule capable de rendre justice à ceux qui ont infligé à Aldraig IV sa plus terrible blessure.

- Et alors, Tante ? Que voulez-vous que j’y fasse ? Que j’aille rejoindre les pleureuses pour ramener sa « divine Excellence » à la vie ?

- Non, Deyniss. Ce que je… Ce que nous voulons est que tu termines ce qu’elle a commencé.

- C’est n’importe quoi.

- Deyniss, nous sommes allés trop loin pour nous arrêter maintenant. Il faut en finir avec eux.

- Et moi qui pensais que seule la malchance frappait notre famille. C’était sans compter sur son obstination irrationnelle.

- Ecoute, deux d’entre eux sont déjà morts.

- Qui ça ?

- Ta tante Anallya nous avait communiqué la mort de Kroon, il y a deux ans déjà. Et récemment, c’était au tour de Peneleos de mourir.

- Comment ça ? Qui s’en est chargé ?

- J’ai recruté un agent. Elle est douée, très douée. Elle a de bonnes relations. Ce que nous attendons de toi, c’est que tu intègres cet agent à tes camarades impériaux. Ils sont les seuls à disposer des ressources techniques nécessaires pour terminer le travail.

- Ce que tu me demandes…

- Ce que je te demande est nécessaire pour en finir. C’est la seule façon de libérer notre Maison de son passé criminel et de laver l’affront qui nous a été fait.

J’inspirais à plein poumons. Ma visite n’était que pure courtoisie et me voilà désormais sommée de traquer un ordre spirituel et criminel de grande envergure.

- Bien.

- Bien ?

- Donne-moi le contact de cet agent. Je tenterai de la faire rentrer dans le Cercle.

- Deyniss, ce que tu fais pour notre Maison est d’une importance majeure.

- Et j’espère bien que cela sera reconnu comme tel.

Tante Daris inclina la tête. Elle se tût, moi aussi. Nous nous retournâmes vers l’océan. Karalauss Jr nageait encore, infatigable. De l’endurance, il en faut pour devenir le futur héritier de la Maison Vonkan.
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